Wednesday, August 31, 2011

Pour le premier ministre albanais, le processus d'intégration dans l'UE est "inarrêtable"

LEMONDE pour Le Monde.fr | 08.05.11 | 08h22 • Mis à jour le 08.05.11 | 08h59

Le premier ministre albanais Sali Berisha, en février 2011.

Le premier ministre albanais Sali Berisha, en février 2011.AFP/GENT SHKULLAKU

Premier président de l'Albanie postcommuniste (1992-1997), Sali Berisha est premier ministre depuis juin 2009. Agé de 66 ans, il a tellement vécu de vies politiques qu'il ne faut pas escompter de sa part une quelconque fébrilité pour de simples élections municipales. A la veille du scrutin, organisé dimanche 8 mai, le premier ministre a reçu Le Monde et l'Agence France Presse pour évoquer, d'un ton affable et dans son français rocailleux, la situation politique dans son pays, particulièrement tendue depuis le drame du 21 janvier. Ce jour-là, une manifestation de l'opposition, à l'appel du Parti socialiste, a dégénéré devant le siège du gouvernement. Les gardes républicains ont ouvert le feu. Quatre personnes sont mortes.

Candidate à l'entrée dans l'Union européenne, l'Albanie se trouve sous le regard attentif de 400 observateurs étrangers, à l'occasion de ce scrutin local. Au nom du Parti démocrate, Sali Berisha a conduit une campagne électorale moins virulente qu'à l'ordinaire, en insistant sur les problèmes de la vie quotidienne. "Il s'agit d'élections locales. Si on gagne, c'est très bien, dit-il. Mais l'inverse n'est pas une fatalité." Son adversaire, le maire de Tirana, Edi Rama, a tenté au contraire de transformer le scrutin en référendum contre le régime.

Quelle leçon tirez-vous du drame du 21 janvier ?

Le 21 janvier a été un évènement très malheureux mais en fin de compte, ce fut une réussite pour l'Etat de droit et la démocratie. Une tentative de renversement du gouvernement, menée par des délinquants payés par l'opposition, a été déjouée. Pendant cinq heures, il y a eu une attaque du bâtiment du conseil des ministres. Des investigations nationales et internationales ont été conduites. Tout se passe selon l'ordre constitutionnel du pays et ses lois.

Mais vous n'avez pas voulu coopérer avec l'enquête judiciaire, conduite par le procureur général, Mme Ina Rama

Mme Rama a été empêchée de poursuivre ce à quoi elle s'était engagée en violant les lois du pays. Elle a émis des mandats d'arrêt contre toute la hiérarchie de la garde nationale, en bloc, avant même de débuter les investigations. Pourriez-vous imaginer l'arrestation, au petit matin du 22 janvier, de toute la hiérarchie, du commandant en chef jusqu'aux officiers de base ? Ce serait une décapitation. Quand les représentants internationaux sont venus ici, ils ont annulé cela. Un seul mandat d'arrêt a été exécuté. Il existe une loi dans le code de procédure pénale qui dit qu'on ne peut exécuter un mandat en de telles circonstances s'il existe [pour la personne visée] un devoir à accomplir. C'était le cas.

On ne vous a pas beaucoup entendu regretter les morts du 21 janvier…

Ce n'est pas vrai. Dès ma première conférence de presse, j'ai dit à mes chers concitoyens que le conseil des ministres avait été attaqué, alors que le premier ministre et toute son équipe se trouvaient dans leurs bureaux. Trois personnes ont perdu la vie, une autre est décédée par la suite. J'ai exprimé toute mes condoléances aux familles et j'ai demandé au procureur général d'éclaircir toutes les circonstances. Certains ont pensé que l'ordre de tirer avait été donné. C'est complètement stupide. Dans un pays libre, la garde nationale n'agit pas sur ordre, mais selon la loi. Celle-ci dit : quand quelqu'un prend le bâtiment du gouvernement, vous devez tirer en l'air. Si le danger persiste, vous devez l'anéantir.

L'opposition socialiste s'élève contre la répression…

Chaque pays a ses problèmes. Le leader de l'opposition [le maire de Tirana, Edi Rama] veut le pouvoir à tout prix. Ce n'est pas possible dans un pays libre, membre de l'OTAN. Il faut passer par les élections. Dimanche, nous avons un scrutin municipal. En 2013, il y aura d'autres élections. Il est très important que les choses restent dans le cadre de la Constitution et de l'Etat de droit. Cette opposition a protesté déjà 1 731 fois. Elle n'a jamais subi la moindre intimidation. Mon attitude a toujours été de respecter entièrement leurs droits. Mais une attaque du gouvernement par des gens payés… Tous les manifestants avaient déjà déserté la zone. Il ne restait que des délinquants payés. Mais on ne pouvait pas renverser Berisha !

Cette campagne a été émaillée par des incidents, des voitures incendiées, des intimidations…

Les incidents arrivent malheureusement partout, je pourrais vous citer l'exemple d'autres pays européens où des gens ont perdu la vie dans des élections. La violence est à condamner. Mais ces élections municipales ont connu moins d'incidents que les précédentes. Il n'y a pas eu de vie perdue.

Edi Rama vous considère comme un "dinosaure" de l'Ancien régime…

Je me suis opposé au régime communiste ! J'ai été un chercheur, j'ai publié des études qualifiées d'originales dans toute la presse mondiale spécialisée. J'étais presque roi dans ma profession de cardiologue. Puis j'ai décidé de m'opposer sans aucune autre raison que ma dignité humaine, qui n'existe pas dans une dictature. Je ne viens pas de la nomenclature, à laquelle appartient M. Rama. Mais moi, je ne le considère pas comme coupable, en tant que fils de son père [ancien sculpteur sous le régime communiste], qui a été un vrai persécuteur des intellectuels en son temps. Je suis fier de ce que j'ai fait subir au communisme.

Une habitante de Tirana devant un poster de campagne d'Edi Rama, maire sortant de la capitale.

Une habitante de Tirana devant un poster de campagne d'Edi Rama, maire sortant de la capitale.REUTERS/ARBEN CELI

Avez-vous eu des pressions européennes pour adoucir le ton de la campagne ?

Aucune pression. Ma règle d'or dans une campagne est de faire 20 % de négatif et 80 % de positif. Cette fois, j'ai baissé la négativité à 5 %, pour des raisons électorales. Dans des élections municipales, on risquait d'endommager le message si on y allait avec de la politique. Les gens auraient oublié ce qui était important pour eux. Je leur ai donc parlé de routes, d'écoles.

Le mécontentement social semble pourtant en forte hausse…

Il y a des gens qui se sentent à l'aise avec le développement, d'autres qui sont mécontents. Mais les enquêtes montrent que la plupart des Albanais jugent juste la direction prise par le pays. Entre 2006 et 2010, le salaire minimum et le salaire moyen ont doublé. Selon la Banque mondiale, la pauvreté a chuté d'un tiers, passant de 18 à 12 %. Mais c'est vrai que beaucoup de gens souffrent, que le chômage est à 12 %.

Ne craignez-vous pas que ce drame devienne un handicap dans la marche de l'Albanie vers l'Union européenne ?

C'est une vieille nation. Elle a un avenir tout à fait européen. Son ADN est un des plus vieux du continent. L'Europe doit être construite dans chaque coin du pays, dans tous ses aspects. C'est un processus très sérieux qui nécessite des réformes multidimensionnelles. L'Albanie a un héritage terrible. Il y a 20 ans, quand on a démarré sur ce chemin, le salaire moyen était de 5 dollars par mois. Le pays était dans une misère incroyable, en sous-développement terrible. En 2005 [lorsque M.Berisha est devenu premier ministre], ce pays n'avait que 2 400 km de routes asphaltées. En 5 ans, on en a fait plus de 8 000. Il en reste encore plus de 5 000 à faire. Le taux de pénétration d'Internet – 4,8 % - était une des plus faibles du monde. Il est à 50 %.

Vous n'avez pas répondu sur la mise en difficulté de votre processus d'intégration dans l'UE…

Le processus est inarrêtable, mais il doit être entièrement basé sur le mérite, la performance, pas sur un climat. Or le climat n'est pas très chaud pour un élargissement, même s'il n'y a pas de blocage. 86% des Albanais sont pour l'intégration. Je les trouve très sages. Pour une petite nation comme la mienne, l'Union européenne est presque un paradis terrestre. Chaque pas qu'on fait améliore les libertés, les conditions de vie, les revenus. Imaginez : il y a 20 ans, on avait en Albanie 600 000 bunkers. Maintenant, il y a 600 000 villas !

Qu'avez-vous pensé du rapport du Suisse Dick Marty, pour le Conseil de l'Europe, sur les camps de prisonniers de l'armée de libération du Kosovo (UCK) en Albanie pendant la guerre de 1999, et les allégations de trafics d'organes ?

Le rapport Marty est du pur racisme. Le procureur général de Serbie a lui-même déclaré que son rapport, non achevé, a été inclus dans celui de Marty. Marty n'est pas raciste. Le problème est l'écho provoqué dans les médias, inspiré par le racisme anti-albanais. Il a écrit ce que Carla Del Ponte [ancien procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie] a écrit dans son livre. Même Milosevic dans les milliers de pages de son procès n'a pas fait de telles accusations.

Etes-vous prêts à collaborer avec la mission civile européenne Eulex, chargée des investigations au Kosovo après le rapport Marty ?

Je leur ai dit : venez le plus tôt possible ! Partout où Eulex veut ! Ils m'ont demandé de voir six sites [pouvant compter des fosses communes]. J'ai dit : "soixante, si vous voulez". Mais créer un tel rapport pour diaboliser les Albanais et soulager ceux qui ont commis des génocides et les pires atrocités que les Balkans aient connus, c'est une chose différente. Le rapport Marty est un acte unique dans l'histoire. Pouvez-vous imaginer que Bernard Kouchner [ancien haut représentant des Nations unies au Kosovo entre 1999 et 2001], qui a dédié sa vie aux droits de l'Homme, ait pu accepter de cacher de tels crimes ?

Vous sentez-vous en partie responsable de la bipolarisation très dure de la politique albanaise : socialistes contre démocrates, campagnes contre villes ?

C'est une tendance dans toutes les démocraties du monde. La France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne sont bipolaires. Tout le monde est bipolaire. Mais ici, les médias, les administrations et les entrepreneurs sont contraints de choisir leur camp… Si parmi 130 000 entrepreneurs, certain sont plus amicaux envers une force qu'une autre… Je peux vous donner une liste d'entrepreneurs en France qui ont la même attitude. Dans les médias, c'est vrai que la presse est plutôt de gauche ou de droite. La plupart des médias penchent vers l'opposition. C'est très bien, je ne critique pas cela.

M. Rama postule à un 4e mandat de maire de Tirana ; vous êtes au premier rang politique, comme président puis premier ministre, depuis 20 ans. N'illustrez-vous pas, tous les deux, le problème du renouvellement de la classe politique albanaise ?

J'ai passé huit ans dans l'opposition [1997-2005]. C'est aux électeurs, pas aux journalistes, de déterminer le renouvellement. Je quitterai mes fonctions le jour où les Albanais me diront non.

Cela veut dire que vous vous présenterez indéfiniment ?

[rire] Sans aucun doute ! A chaque fois, c'est un nouveau début.

Propos recueillis par Piotr Smolar


Translation by Shekulli:

“Le Monde” zbuloi kabllogramin për zgjedhjet: “Berisha, truri i trukimeve”

Një artikull i datës 9 maj 2011, i prestigjiozes franceze “Le Monde”, zbulon mes të tjerash një telegram deri më tani të panjohur të Wikileaks. Ky kabllogram është nisur nga ish-ambasadori amerikan në Tiranë, Uithers, në drejtim të Uashingtonit, 17 ditë para zgjedhjeve të 29 qershorit, të cilat pasuan krizën 2-vjeçare që kulmoi me vrasjen e 4 qytetarëve shqiptarë nga Garda e Republikës në 21 janar të këtij viti.

Gazetari Piotr Smolar përshkruan situatën politike në Shqipëri dhe citon kabllogramin në fjalë në paragrafin ku përshkruan marrëdhëniet mes Shqipërisë dhe Shteteve të Bashkuara:

Shqipëria është një aleat pa rezerva i Shteteve të Bashkuara të Amerikës.

Uashingtoni e njeh mirë realitetin politik të këtij vendi. Në 12 qershor 2009, bash në vigjilje të zgjedhjeve legjislative në Shqipëri, ambasadori amerikan Xhon Uidhers, prezantonte metodat e trukimit të zgjedhjeve në një kabllogram të nxjerrë në dritë nga Wikileaks.

Ai theksonte që “përhapja e blerjes së votës, ryshfetet për anëtarët e komisioneve zgjedhore, fletët elektorale të falsifikuara, intimidimi i zgjedhësve deri edhe dhuna, – kanë shënjuar zgjedhjet paraardhëse. Kabllogrami në fjalë e përshkruante Sali Berishën si ‘trurin e trukimit’ të zgjedhjeve. E megjithatë, pikërisht ky i mësipërmi, arriti të ruante favoret e perëndimorëve ‘në emër të stabilitetit’…”

Pjesa e mësipërme e artikullit është vetëm një nga citimet interesante të tij. Autori ka qenë në Tiranë një ditë para zgjedhjeve të 9 majit dhe flet gjatë për 21 janarin dhe për tonin që kjo ngjarje e rëndë i dha fushatës së zgjedhjeve lokale në Shqipëri.

“Në Shqipëri, jeta politike e tendosur dhe e ngrirë gjymton ecjen drejt Europës” – është titulli i artikullit që hapet me përshkrimin e një takimi elektoral të Edi Ramës në Durrës ku e nënkupton këtë të fundit si të fiksuar pas kamerave: “… Kur hap krahët Edi Rama, shefi i Partisë Socialiste Shqiptare, mbush gjithë skenën. Gjiganti me mjekrën e sterpikur me thinja po del në paraqitjen e gjashtë publike brenda këtij katër maji. Palma, shatërvanë, tinguj dehës, grushti me trëndafil nëpër pankarta: s’mungon asgjë për kamerat…” – thotë autori në paragrafin e parë.

Më pas ai shkruan: “…Shqipëria thuajse nuk bie më në sy në radarin europian të krizave, në këtë situatë të trazuar prej revolucioneve arabe… Veç të tjerave, ky vend s’ka hallet që kanë fqinjët e tjerë ballkanikë…”

Në një paragraf tjetër artikulli citon ministrin Genc Pollo, të cilin autori e ka takuar në zyrë. Kur gazetari i “Le Monde” i ka drejtuar Pollos një pyetje rreth vrasjeve të Gardës në 21 janar, Pollo ka dhënë këtë përgjigje cinike: “Nëse një turmë e tërbuar do të sulmonte Elizenë apo Shtëpinë e Bardhë, si do të reagonin policët dhe gardistët?” (?!).

Gazetari francez ka takuar më pas një protestues të 21 janarit, të quajtur Deni Sanxhaku. Me sa duket Pollo i ka folur atij për një “turmë bolshevike”. Sepse gazetari e nis përshkrimin e personazhit me fjalët:

“Deni Sanxhaku nuk ka asgjë prej bolshevikeje. Ajo është një 22-vjeçare e revoltuar kundër pabarazisë sociale, studente në Fakultetin Ekonomik, dega Financë në Tiranë. Në 21 janar, ajo ishte në rrugë mes manifestuesve, duke u përballur me gazin lotsjellës dhe dhunën dhe më pas mësoi për viktimat nga televizioni.

“Nuk kishim ndërmend konfrontimin… Ajo protestë ishte thjesht pasojë e një papunësie, korrupsioni dhe varfërie që nuk ka të mbaruar…”. Me këto fjalë mbyllet artikulli i “Le Monde”, i cili mund të lexohet i plotë në faqen 9 të numrit të datës 9 maj me titullin “En Albanie, la vie politique, tendue et figee, handicape la marche vers l’Europe”.

4 gazetat ku Wikileaks nxori kabllogramet e parë

Katër ishin gazetat me tirazhin më të madh në Europë e SHBA, të cilat u përzgjodhën nga Asange i Wikileaks për të qenë shpërndarëset e informacionit: Prestigjiozja “Le Monde” në Francë, “El Pais”, më e lexuara e më popullorja në Spanjë dhe më e njohura në vendet latine përtej Europës, “Der Spiegel” e përjavshme që ka shkaktuar dorëheqje të panumërta ministrash në Gjermani, (shkaktarja e skandalit të ish ministrit të mbrojtjes në ish Gjermaninë perëndimore të viteve 60-të), elitarja “The Guardian” në Britaninë e Madhe, e cila, nga ana e saj, e ndante informacionin me median ideologjikisht të majtë në SHBA, “The New York Times” që preferon historikisht demokratët dhe kundërshton republikanët.

Këto gazeta ishin të vetmet, të cilat morën të gjitha kabllogramat e Wikileaks në marrëveshje me Julian Asange dhe nisën botimin e tyre disa muaj më parë.

Kabllogrami për Buxhetin: E lehtë të fitosh zemrat, duke kontrolluar xhepat

Në një kabllogram të 17 dhjetorit 2008, Ambasada Amerikane në Tiranë diskuton buxhetin e sapo miratuar nga parlamenti, të cilin që Berisha e ka cilësuar si një vazhdim të premtimeve të tij elektorale. Kundër këtij buxheti është edhe FMN-ja. Në këto kushte, ambasada analizon buxhetin sipas zërave dhe fokusohet në një pikë: A po tenton Berisha të blejë vota me këto lëvizje? Më poshtë, pjesë nga kabllogrami në fjalë:

Titulli: Buxheti (elektoral) i Shqipërisë në 2009

Dërguar nga Ambasada e Tiranës më 17.12.2008

Merr Departamenti Amerikan i Shtetit

“…Buxheti siguron një rritje domethënëse të pensioneve dhe rrogave në disa sektorë publikë. Kryeministri Berisha vlerëson se rrogat e larta (në disa raste dyfishi i vitit 2005) si një nga sukseset e tij kryesore për të përmbushur premtimet elektorale të vitit 2005.

Rritja këtë vit do të hyjë në fuqi më 1 maj, vetëm një muaj përpara zgjedhjeve dhe, sipas Berishës, do të rrisë rrogat e 2005 për 104.000 punonjës të administratës publike; disa kategori si mësuesit e shkollave fillore, infermierët dhe doktorët.. 520 mijë pensionistë… Gjithsesi nuk është e qartë se nga do të dalë kjo rritje pagash dhe pensionesh në një kohë kur buxheti i vitit 2009 është më i vogël se ai i vitit 2008.

Është më e lehtë të fitosh zemrat dhe mendjet e njerëzve kur t’i kontrollon atë që shkon në xhepat e tyre. Ky buxhet duket qartë se është bërë për ti dhënë PD-së që është në pushtet një avantazh këtë verë. Gjithsesi ka shumë të panjohura që mund të shqetësojnë planet e PD-së dhe të shkaktojnë dështimin e strategjisë…

Kur të mbarojë programi i FMN-së, nuk do të ketë asnjë institucion që të ndalojë shpenzimet e larta të qeverisë shqiptare, e cila mund të tejkalojë shpenzimet në ato zona ku nevojiten vota”.



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